Pour la première fois, Charlotte Barrau sera en démonstration avec Ulpha à Cheval Passion du 15 au 19 janvier à Avignon pour présenter l’équitation éthologique. Diplômée du Haras de la Cense, elle nous présente son travail dans ses écuries à Villelaure, près de Pertuis, dans le Vaucluse.
En ce dimanche d’hiver, quatre cavalières et leurs montures bravent le froid dans la carrière des petites écuries à Villelaure.
Aujourd'hui, elles ne se mettront pas en selle. Avec Charlotte Barrau, elles vont apprendre à mieux communiquer avec leur cheval, le comprendre et être compris de lui. Ce premier travail en équitation éthologique se fait au sol.
Il s'agit de "réussir à avoir de la compréhension entre deux êtres qui n'ont pas le même langage, de créer du lien de confiance et d'envie de partage avec l'accord du cheval", explique Charlotte Barrau.
Très jeune, elle s'est d'abord formée en autodidacte à cette approche éthologique de l'équitation poussée par cette envie de "créer une relation avec le cheval pour obtenir sa coopération avec le moins de contraintes possibles".
Faire du cheval un partenaire à part entière
La complicité et la sécurité en plus
Les cavaliers qui viennent se former sont souvent propriétaires mais pas seulement. "Tous cherchent à mieux comprendre le comportement de leur cheval pour pouvoir adapter le leur et être dans une relation plus harmonieuse qui leur apporte plus de sécurité."Equicienne de profession, propriétaire d'un selle français et cavalière confirmée dotée d'un galop 7, Cécile Guyot est venue des Bouches-du-Rhône. L'équitation éthologique lui donne des réponses que des années d'équitation classique ne lui ont pas apportée.Le cheval est une proie et ses prédispositions naturelles à la fuite quand il se sent en danger sont un risque pour le cavalier.
"Je voulais avoir des solutions pour gérer un cheval peureux, je veux pouvoir monter en extérieur ou en carrière en sachant que j'ai les clés pour être en sécurité".
C'est un peu le B-A BA. Pour atteindre le niveau de complicité de Charlotte avec Ulpha, il faudra de la patience et de la persévérance.
Confiance et respect mutuels
Quand Charlotte retire le licol d'Ulpha, le cheval en liberté évolue à ses côtés comme lié par un fil invisible. Il est totalement connecté à sa propriétaire, à son écoute, dans un respect et une confiance mutuels.Ulpha, selle français de 11 ans, fait le bonheur de Charlotte Barrau depuis six ans. A Cheval Passion à Avignon, du 15 au 19 janvier, ils montreront l'aboutissement de ces années de travail. Une première pour tous les deux.
Deux fois par jour, le couple présentera des exercices à pied et monté en licol, en cordelette. Et en liberté.
"J'aimerais montrer où peut mener cette recherche de relation juste et sereine avec le cheval, je vais aussi montrer un peu de travail en liberté, en musique, c'est comme un jeu ou une danse."
Rendez-vous à Cheval Passion
Charlotte donne aussi rendez-vous au public au box d'Ulpha pour des ateliers pégadogiques autour de plusieurs thèmes : les soins vétérinaires, la communication et décontraction avec le mors, le clicker-training, utilisation de l’argile, ou encore les étirements musculaires.Les détails de ses interventions au salon seront indiqués sur sa page Facebook.Effet de mode ou prise réelle de conscience, l'équitation éthologique intéresse de plus en plus de cavaliers, mais ils ne sont pas toujours bien informés.
"Il faut qu'ils comprennent comment on en arrive à monter en cordelette, ce n'est pas de la magie. Il y a un vrai effort personnel à faire pour mieux comprendre le cheval et être compréhensible pour lui", souligne Charlotte Barrau, mais ça implique aussi une remise en question".
Grâce à Ulpha et Charlotte Barrau, les visiteurs de Cheval Passion pourront en savoir plus sur cette équitation éthologique, qui se veut aussi éthique. Et pour certains, l'envie viendra peut-être de prendre ce chemin.